vendredi 31 mai 2013

Aux actes citoyens !



Quelque chose de l’innocence ne peut jamais réellement mourir. Chemin faisant cette idée s’impose à moi à mesure que le temps passe depuis cet étrange parcours au sein de la machine judiciaire pour avoir fait acte de partage.


A présent les temps sont mûrs pour vous témoigner un peu de ma réflexion.

Je garde bien sur à l’esprit que d’autres parmi vous vivent des expériences ô combien plus éprouvantes et il conviendra de relativiser ce que je tenterai un peu plus chaque jour de vous partager par des billets plus fréquents.


Aujourd’hui il me parait vain de désigner quelques coupables : industries, institutions ou personnalités et de continuer à les tailler en pièces argument après argument, rapport après rapport.


 Comprenez-moi bien, ce n’est pas tant que je baisse les bras, c’est simplement que je relève ma tête et que je tente d’apercevoir des horizons plus clairs, une terre plus clémente.


Oui, très longtemps la colère a été ma compagne fidèle, elle m’a offert des ressources insoupçonnées, elle a déployé des trésors d’aplomb, de prises de risques, de provocations. 


La lutte… 


Oui, mais lutter pourquoi, lutter encore contre ? Pour se flatter de rébellions ?


Et combien de bons mots haineux à trouver encore, de traits d’esprit meurtriers opérant un  saccage lent et certain ? 


Et ce qui contre nous luttons, n’est-ce pas au final cette part de nous même enfouie tout au fond et qui gronde de par le monde ?


Non, je ne crois plus que lutter ‘contre’ est là une solution viable pour que ce bien vivre ensemble tant espéré advienne enfin.


Je ne le crois plus et je veux aujourd’hui consacrer mon temps aux nouvelles pistes de réflexion  concernant la propriété intellectuelle.


Je veux lutter POUR, je veux faire partie de la solution, à mon échelle, avec ce que je suis et en ne sacrifiant rien de la joie qui m’est offerte chaque jour.


Oh, il serait pourtant si facile d’user du même venin d’idées et de discours que les Lescure, les Cahuzac et autres personnalités aguerries aux manipulations de masse, aux mensonges assassins des consciences.


Je souhaite ne plus jamais m’abaisser à cette haine basse, ni ne plus jamais nourrir cette guerre aveugle où le tranchant des mots taille en pièce notre volonté d’apprendre à vivre ensemble.



Mais là n’est pas l’objet de mon message, c’est cette idée  de ‘propriété intellectuelle’ qui m’occupe aujourd’hui.


Nommons là  encore de cette façon, même si c’est une aberration, car l’esprit n’appartient à personne et que nul ne peut s’en déclarer propriétaire. 


C’est bien ce concept tout à fait arbitraire et  érigé en tant que loi que nos gouvernements encouragent, le défendant bec et ongles, malgré qu’il place notre monde dans la folie de la dévastation.


Aujourd’hui elle doit prendre fin, car à force de l’entretenir, de la faire valoir, c’est une véritable peste noire que nous autorisons et maintenons dans le corps de nos sociétés.


Et quel artiste, quel homme de loi ou d’état pourraient encore à présent la défendre ?


Qui peut aujourd’hui décréter que des semences lui appartiennent et en déposséder les paysans ?


Quelle entreprise peut se déclarer propriétaire des gènes humains ?


Qui, hormis les ayants droit, peut se targuer de bénéficier des fruits d’un travail qu’il n’a pas effectué jusque 70 ans après la mort de son auteur ?


Est-il en ce monde quelque chose de l’esprit et de l’innocence qui puisse nous affranchir des fers de l’ individualisme à outrance ? 


Le droit, les lois qui en découlent sont des outils fabuleux de cohésion sociale et elles se doivent de progresser selon les époques et les lieux. 


Elles se doivent de répondre à l’ épanouissement de chaque individu et ne doivent faire aucune distinction selon que l’on soit faible ou puissant. 
Mais ce que je vous écris ici est d’une telle évidence que nous n’y attachons presque plus d’importance tant cela a été méprisé, ignoré et placé hors de portée de l'espace citoyen.


C’est pourtant bien là qu’il nous faut recommencer, c’est ici le chemin vers une justice sociale et citoyenne et ma requête devant la CEDH  trouve sa source dans cet espoir. 
Celui d’une mise à jour du droit, pour qu’il retrouve sa fonction de lien et de liant entre tous et non d’une division fratricide telle qu’on la connaît et subit aujourd’hui même.



Et j’espère de tout cœur que d’autres suivront dans cette voie, pour que le bon sens l’emporte sur l’avidité, le profit et le cynisme.


Il y a  peu de temps, j’ai été contacté par le site bazooka.org pour que je les place en lien ici.


De leur côté, il  devrait faire la promotion de ‘paf la puce’ et si cela a du sens aujourd’hui ce serait bien que les nouveaux lecteurs (et les anciens) portent toute leur attention non sur cet article, mais bien sur la vidéo qui suit et les propositions de la quadrature du net.



Intervention de Richard Stallman et d’Albert Jacquard







Bien @ vous tous,


James

PS : Grande fête de musique libre au Festifox près de Lyon ce 14 et 15 juin 2013, venez nombreux !

2 commentaires:

  1. Excellent article que je ne peux que partager, tout à fait en adéquation avec les "deux grands" Jacquard et Stallman dont on ne dira jamais assez de bien...
    Salut à toi et bon courage si les articles sont plus fréquents, je crois que l'important sur le web (pour ceux qui ont des trucs à faire passer) est la régularité...
    Dan29000

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