Il y a artistes et artistes et les attitrés m’attristent.
Par contre, ceux du hackc03Ur.com ont de l'énergie furieuse du Dahu mais aussi de sa tendresse.
Si ça vous est possible, je vous demande de les buzzer un maximum, ils s'en vont récolter des fonds pour que je rémunère mon avocat.
Mais revenons-en à nos moutons anoblis et attitrés :
Aujourd'hui je viens de voir quelques vidéos d'une réunion de quelques artistes pro Hadopi, un bataillon incongru de va-t-en-guerre exacerbé par je ne sais quel morpion de l'industrie culturelle
En pôle position, un sacré stremon, pour ne pas écrire un monstre sacré, Jean-Claude Carrière, scénariste de Danton que j'ai téléchargé et regardé récemment.
Le suivant de près, le fils Dutronc. Mais de pas trop près hein, y boxe pas das la même catégorie intellectuellement parlant et ça se sent. Ça se sent à plein nez, autant que les pattes d'un renard autour du poulailler.
Le reste de la troupe est assaisonné d'artistes, enfin de personnes qui se pensent être de telle condition et qui en ont tous les stigmates (faut que ça saigne).
Revenons au petit Thomas, ça m'a fait de la peine de le voir se débattre et bafouiller à propos de choses qu'il ne cerne pas. On sentait bien qu'il allait accoucher de quelque chose, mais difficile de savoir quoi exactement. Faut laisser parler papa Jean-Claude, fils... et surtout, oui surtout, commencer par à apprendre à se taire. Ce conseil est gratos, mais faut-il encore qu'il soit downloader jusqu'au cerveau. Patience, patience.
Les deux hommes font cause commune : celle de défendre les métiers modestes des industries du show-biz, cinéma et musique confondus.
Je suis très heureux de cette levée de bouclier de la coquette assemblée qui s'enquiert, d'un coup d'un seul, du destin de l'ouvreuse de cinéma.
Que va-t-elle donc devenir ? Nous autres pirates bouffons ses tickets d'entrée, nous roulons par terre dans les files d'attente, et laissons son rouge-sexy-verni-à-ongle complétement intacte au vu de la pénurie de spectateurs à l'entrée de son guichet. Damned de damned....
Les pirates (des renards selon Jean Claude) ont déjà bouffé tout cru la femme qui passait à l'entracte du film avec son panier chargé de Miko et de Michoko. Vous vous en souvenez de cette femme ?
Ben c'est les renards qui l'ont bouffé, et avec sa corbeille encore.
Ainsi, nos french big brothers mettent au devant de leur manifestation pro hadopi, celles et ceux à leur service et qui survivent autour d'un SMIC. Bientôt, ils nous mettront en première ligne toutes les personnes qu'ils emploient lors de leur cocktails. Celles qui assistent en silence à leur sinistre pédanterie, et qui endurent l'insoutenable légèreté du néant : la condition sine qua non de la jet set adepte de cette colombienne à 60 pour cent qui procurent la sensation d'être de volantes poules à réactions après lesquelles les renards courent et courent et courent.... .
Bon tout ça me chagrine un peu quand même, faut sauver les artistes de ce qu'ils pourraient avoir à dire.
Y en a qu'ont fait de chouette trucs et de les voir comme ça tout meurtri par le destin de l' ouvreuse de cinéma, ça vous retourne une pizza dans son olive. Enfin bon tout de même mais pourquoi donc se penchent-ils si tardivement sur les détenteurs de ces métiers modestes et géniaux ? Hein ? Pourquoi si tard ? Ce scénario ressemble fort à ces bataillons de sénégalais que l'on envoyait en 14-18 se faire laminer en première ligne. Et je ne pourrai même pas écrire que c'est de bonne guerre, car les 'bonnes guerres', ça n'existe pas.
Puis vint ensuite l'argument chic et choc, la mooooort de la cuuuuulture. Les bad fox (mauvais renards pour qui la langue de Thatcher est un pudding au travers retors et à l'aspect informe) s’ingénient à la violenter , Dame Culture sur son blanc cheval blanc. Blanc comme Michel et son camembert (svp envoyez-lui un par la poste).
Revenons à Dame Culture et à son destrier imma(tri)culé au Luxembourg. Pour commencer, les bad fox y z'ont fait des moufles Rapetou avec le cheval et puis la Dame culture y vont la clouer à l'entrée de leur tanière en souvenir du bon vieux temps où on avait du cinoche intelligent, sensible , humain.
Ben oui mes poulettes, on se contente de peu et vous avez encore de la chance que l'on vous télécharge.
C'est question de crise – oui c'est bien cette chose dont vous entendez parler dans les journaux-, et elle n'est pas seulement financière, elle est surtout morale et vous en êtes les dépositaires les plus z'ailés, mes poulettes :)
J'ai à jamais en mémoire, des propos d'un prof de scénar : « Vous écrivez pour des veaux et ce sont les publicitaires qui définissent la structure d'un scénario. Vous, vous êtes là pour remplir les cases »
Je balancerai pas son nom, je tire pas sur les morts-vivants.
Mais je n'écris rien ici que vous ne saviez déjà, et il faut l'entendre et il faut le vivre pour mesurer combien vous nous … aimez ?
Vous nous rêviez peut-être stupide, certes...et, loin s'en faut, nous aurions presque pu vous le paraître encore un certain temps.
Mais d'ici à ce que vous pensiez pouvoir nous faire la morale et pesez de toutes vos petites personnes pour nous faire admettre des lois LIBERTICIDES - en d'autre terme nous faire prendre la tour Eiffel pour un barbecue électrique - vous avez encore un peu de chemin à faire.
Voilà recto verso ma pensée gorge-profonde du matin.
Alors vers ce dur chemin de chiken en péril, je vous propose quelques liens pour vous éduquer un peu, l'un est une étude de deux professeurs de l'université d' Harvard et l'autre nous vient de l'université de Rennes.
Vous pourrez apprendre non seulement que les renards font se multiplier les poulettes, mais encore que ce sont les plus généreux consommateurs de vos films, musiques, tentatives de films, ersatz de musique...
Et, après lecture des dits-rapport, vous pourrez vous acheter une conscience au rabais.
Profitez, THAT'S THE CriiiiiiSE , baby
Amis artistes, suivez donc les heureux conseils du poète qui fut un temps chantait
« Je retourne ma veste... »
En guise de conclusion, lorsque tous ces artistes pro Hadopi se trouvent vraiment émus par la situation des créateurs,
j'aimerai que l'un d'entre eux arrive à me justifier la répartition de ce que perçoit un auteur, un compositeur ou un interprète, à moins qu'il n'est trop à faire déjà avec le replacement de l'ouvreuse ?
Disque vendu au grossiste: 13.34 € HT
Interprète: 1.17 € --- 9%
Auteur: 0.29 € --- 2%
Compositeur: 0.29 € --- 2%
Éditeur : 3.82 € --- 29%
Producteur: 2.59 € --- 19%
Distributeur: 5.18 € --- 39%
source : http://www.rezonances.com/quicombien.html
Peut-être je ne saisis pas tout bien comme y faut, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes, isn't it ? :)
James
Très en forme l'ami James, bel article, effectivement je ne peux que confirmer les deux études évoquées ici, les pratiques culturelles sont souvent cumulatives, c'est à dire que de nombreux pratiquants du P2P sont aussi de forts acheteurs de dvd ou cd et sont aussi souvent des forts emprunteurs de dvd/cd en médiathèques aussi. La culture n'a que faire des barrières;
RépondreSupprimermerci pour cet article James...
Dan
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
RépondreSupprimer- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
http://www.jdlf.com/lesfables/livrei/leloupetlagneau
Bravo James, mais il faut parler aussi de la Sacem et ses filiales bidons suceuses de fric, qui ne reversent les droits aux artistes qu'à la tête du client !
RépondreSupprimerQuel Talent James!!
RépondreSupprimerCes poules à réaction me donnent envie de me mettre au ball trap!
je suiss de tout coeur avec toi :)
RépondreSupprimerdommage que peu d'internaute connaisse ton cas
et ton site
un peu de pub sur les réseaux libre comme ubuntu-fr
etc.. ca te ferait du bien..
tchousss