Et PAF la SACEM !

Me suis mis à la chanson. Bien sur, j'ai pompé un texte.
J'ai le 'Spirit' pirate comme dirait JCV et, plagier, c'est aussi dans mes cordes.
J'ai donc pompé un texte, un tranquille, pour autant que le père Noël ne me colle pas lui aussi un procès.

« Petit papa Miyet
quand tu descendras du ciel
avec des euros par milliers
N'oublie pas tes petits administrés »


Et oui, c'est un chant plein d'espoir. Ça, c'est mon côté Bisounours-tombé-dans-le-lait-concentré-sucré. Je trouve pas la chute, mais je suis sur que de voir les parachutes dorés fleurir le ciel, ça va m'inspirer.
Si seulement ils pouvaient survoler un Ball-trap.


Bon ben j'ai l'air malin avec mes pauvres 20 000 euros d'amende (10 000 pour la SACEM et 10 000 pour la SDRM) ça couvre même pas les notes de frais 2008 du président de la SACEM Bernard Miyet, 29212 euros.
Par contre, avec les 10 000 que je dois à la SACEM ça couvre presque, entre autres, les vacances à la Guyane prise en 2007 par ce dirigeant de la SACEM entre le 27 décembre 2006 et le 06 janvier 2007, 10512 euros.
De vraies vacances de bagnard.... aux frais de Lady SACEM.

2008 est une année érotique pour les seigneurs de la SACEM. En effet, la cour des comptes a fait une moyenne des 10 plus grosses rémunérations, ils palpent en moyenne 257 000 euros.
Ça décoiffe, hein ? Quelque chose me dit que vous aurez une pensée émue pour eux lorsque, rentrant de vos courses faites dans un discount alimentaire, vous trouverez une jolie amende pour avoir télécharger ce film, ce film qui vous fait oublier ce poulet sans goût mangé devant la télé.
Il va falloir éteindre son poste de télé et apprendre à regarder ce poulet dans les yeux. Et même s'il est un peu mort et qu'il n'a pas de tête, il faudra tout de même se convaincre que c'est un spectacle d'une exceptionnelle qualité, car oui, ce n'est pas rien que de penser que l'on peut survivre en mangeant de la merde et financer des gars qui se la coulent douce dans des palaces, les cocktails et les restaurants où nous n'irons jamais.
Et quand bien même nous aurions les moyens, je doute que ce soit de notre goût ce genre de petite sauterie m'as-tu-vu. N'est pas du peuple qui veut, cela requiert quelques qualités d'esprit et de cœur inconnues à nos chères élites.

Sûr qu'ils se paient notre pomme, mais à force ils vont tomber sur les pépins.
Y a pas à dire, ils sont quand même vachement décontractés du gland les pontes de la SACEM. Surtout lorsqu'on sait que 6 des plus gros salaires ont augmenté leur salaire de 10% de 2005 à 2008.

Il aurait donc fallu donc que je partage à peu près 500 000 MP3 pour être condamné à 250 000 euros. Ce qui aurait pu rémunérer au moins l'un d'entre eux.
Je ne suis pas fort en calcul et je vous laisse estimer à combien on aurait du me condamner si on avait voulu que je dédommage aussi les artistes lésés par mes actes de partage et de téléchargement éhontés :)

J'attends, incessamment sous peu, une levée des boucliers des Arditi, Forestier et consorts.
Nos artistes AOC (Artiste d'Origine Corrompu).
Car, lorsque l'on sait comment les sociétés de gestion de droit d'auteur redistribuent l'argent , ils ne sont pas prêts à avoir leur part du gâteau les Zigotos.
À moins que l'internaute ne mute de vache à lait en diplodocus à lait ? Gardons espoir quant à cette prochaine mutation génétique et comptons sur toutes les saloperies que les industries alimentaires mettent dans nos assiettes.
Faut-il aussi que je revienne sur les 80 000 artistes inscrits à la SACEM [source : la lettre des sociétaires de la SACEM n°73] et n'ayant eu aucune rémunération ? Oui... Non ?

En fait, le truc dans l'histoire, l'erreur fatale, c'est que j'ai pas eu d'ambition, j'ai manqué de mentor à l'époque, bah oui... Si j'avais rencontré ce cadre de la SACEM viré à l'amiable pour faute grave avec un chèque de 200 000 euros, ben c'est à peu près sur que j'aurai révisé mes actes de "piraterie" à la hausse, et là, ils m'auraient engager comme consultant en flibusterie.

Ça laisse sans voix cet art de la prestidigitation des dirigeants des sociétés d'auteur. Le jour où on remet la main sur tout ce qu'ils ont fait disparaître, on aura des artistes heureux, un public épanoui et des bals populaires tous les dimanches partout en Europe.


Ça laisse sans voix, mais, à présent, je comprends mieux l'acharnement judiciaire de la SACEM et de la SDRM à mon égard : vu tous les avions qu'ils prennent pour leurs vacances et les parachutes qu'ils s'offrent pour leurs retraites, il y a intérêt que ce soit l'internaute moyen qui subventionne leur train-de-vie-à-réaction.

Bon, je vais aller rêvasser de ball-trap, de justice citoyenne et de culture en toute liberté.


Mais avant cela, j'ai gardé le meilleur pour la fin, je passe en cassation le 1 juin.
Pour sur, je vous tiens au courant de la décision. Et tiens, au passage, un tout grand merci à mon avocate à la cassation qui a fait du sacré bon boulot ainsi quà Michel qui me tient au jus de ce qui pourrait m'échapper.