Vous ai-je déjà parlé de mes chats ?
De leur haut vol angélique lorsqu’ils bondissent d’une
étagère à une autre et que, ce faisant, ils exhument quelque carnet de don
encore vierge ?
Oui, peut-être… J’ai bien dû évoquer leurs célestes envolées
lors de mon dernier billet.
J’ ai donc bien en ma possession le fameux carnet, encore
emballé dans son cellophane et aussi vierge qu’une huile d’olive pressée à
froid.
Mes féériques félins m’ont apporté leur appui discret, leurs
pattes de velours tentant de faire dévier le doigt de la justice du Conseil
constitutionnel. Mais c’était sans compter son bras agile animé par l’ensemble
du corps constitutionnel qui frappa droit dans l’orifice de ma négligence, on
est jamais trop prudent avec la chose politique.
Me voilà à nouveau condamné, de ne pas avoir déposé les
comptes de campagne, de ne pas avoir rendu le carnet de dons en temps et en
heure. La sentence est lourde, 3 ans d’inéligibilité
. Mais c’est un peu comme vouloir trucider des puces avec une tronçonneuse.
. Mais c’est un peu comme vouloir trucider des puces avec une tronçonneuse.
On peut bien me mettre sur la touche cela n’a aucune espèce
d’importance, car je ne suis pas seul porteur des idées proposées à ces
législatives. Ce en quoi les Pirates ont foi continuera de plus belle à envahir
l’espace publique et à être porté au cœur de ces jours et ces nuits de misère
sociale béante, non seulement pour la beauté du geste, mais encore pour une
certaine idée du ‘vivre ensemble’.
Il se trouve que je ne suis pas seul dans ce cas-là, c’est
aussi le cas de Jérémy et je suis heureux de le rejoindre, de le rejoindre dans cette mise en marge, voyez
ici une certaine idée de la solidarité Pirate ^-^.
J’ai appris avec les années
que c’est au fond du trou, à la marge, que l’on trouve le meilleur point de vue pour
goûter à la lumière. C ‘est souvent dans cet espace qu’un peuple d’amis
s’enfuit à belles jambes et que les coups de fil et les invitations se raréfient...
Cet hors-champ social est riche d’enseignement, il invite toujours à découvrir cet aspect si particulier et si propre à notre époque; curieuse, curieuse nature humaine qui s’empresse de
s’éclipser lorsque vous mordez la poussière.
Je pourrai bien ici développer la question, j’ai nombre
d’exemples plus surprenant les uns que les autres, mais il me faudrait ici
citer des noms, des lieux des dates. Il me faudrait faire cet inventaire
terrible d’un quotidien de l’incertitude,
il me faudrait revenir dans ce couloir interminable où ma mémoire parfois
plonge et souvent dérive.
Mais il n’ y a rien à faire, malgré les évènements et cette cascade
de démêlées judiciaires, je n’ai pas pris goût aux procès, ni à ceux que l’on m’a
intenté ni à ceux que j’ai initié.
Mon âme pirate m’enseigne que toujours les flots sont
changeants, que les vents tournent et qu’on ne peut figer une personne ou une
loi sans la réduire et la diminuer à sa plus triste valeur.
Jérémy, tu n’est plus donc plus seul dans cette marge et
souviens-toi les mots du poète quoiqu’en
dise les uns et les autres.
‘La
marge, c'est ce qui tient les pages ensemble’
Pour conclure ce billet voici un film de Guillaume, si vous
l’appréciez ne manquez pas de lui faire savoir, les fleurs ont besoin du soleil
pour gravir jusqu’à leur éclosion.
Bien à vous tous et que tous les vents vous soient
favorables !
James.
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