Non-voeux

26/27 décembre 2012 Je vous écris un billet de nul part. C’est les meilleurs. Bien sur une foule de choses est arrivé depuis. C’est jolie parfois une vie, on se croirait à la plage. Je ne vous ai pas beaucoup écrit, c’est exact. Je vous ai épargné mes haines diverses et avariées. Elles sont trop nombreuses et ne valent pas la peine d’être partagées ou encore encouragées. Je reste toujours dans l’attente de la décision du CEDH. Enfin je n’attends pas après ça pour vivre, patiemment comme chacun j’apprends à désobéir, à contourner tout ce qui doit l’être, j’enfreins du mieux que je peux toutes les règles qui m’empêchent d’être heureux. Quoi vous écrire d’autre que j’espère de tout cœur que vos vies sont chaque jour plus ensoleillées ? Que chacun d’entre vous trouvent en ce monde ce petit peu d’envie, de goût qui fait la différence ? Peut-être encore il me reste à vous adresser mes vœux, ce sera cette année des non-vœux. Allez, on commence. Je ne vous souhaite pas : pauvre, infirme, malade, mal-comprenant, endetté, enfermé, sans chauffage, sans beurre pour les épinards, sans ami, sans compassion, en attente d’une dose, à la solde de système, aux ordres d’un parti, sous le joug des habitudes, sous le poids des regards, sociétaire à la SACEM, inscrit au MEDEF, anorexique, boulimique, dans le coma, hypocondriaque, paresseux du bonheur, fidèle à vos chefs, omnibulé par l’argent, envieux du voisin, agrippé à votre ego, sans chats, sans espoir, sans estime pour ce que vous êtes. Mes meilleurs non-vœux, James.